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L'auteur TOSEL, André

Sait-on que le seul débat philosophique d'envergure sur l'oeuvre de Marx a eu l'Italie pour théâtre? Sait-on que ce débat, qui fit époque, est à l'origine de la philosophie italienne contemporaine?

Autour des années 1897-1900 une partie décisive se joue entre Antonio Labriola, Benedetto Croce et Giovanni Gentile. Les Essais sur la conception matérialiste de l'histoire du premier affirment en effet l'autonomie théorique et pratique de la philosophie de la praxis. Ami et éditeur de Labriola, Croce nie cependant la consistance de cette philosophie, analyse les fai­blesses de la critique de l'économie politique et réduit le matérialisme historique à une mé­thodologie du facteur économique. Mais Gentile le contredit, affirme la réalité de "la philoso­phie de Marx", dont il dénonce toutefois l'énoncé matérialiste. Si le chemin de l'Italie semble ainsi barré pour Marx, c'est pourtant dans et par les philosophies idéalistes de Croce et de Gentile (dominantes sur la scène italienne jusqu'à la seconde guerre mondiale) qu'il va inves­tir la péninsule.

Enfin, par un nouveau renversement, dans les prisons de Mussolini un ancien gentilien utilise Croce pour relancer la philosophie de la praxis à la hauteur des défis que l'époque lance au li­béralisme aussi bien qu'au marxisme soviétique: les Cahiers de Prison d'Antonio Gramsci font la synthèse du débat fondateur et donnent un sens cosmopolitique à la traduction de la philosophie en politique et en histoire. Cette synthèse est-elle réussie, ou appartient-elle à un passé et à une culture qui sont épuisés? Tel est l'enjeu du débat majeur de la philosophie ita­lienne contemporaine : la philosophie de la praxis, qui fut comme la carte d'identité de cette culture, est-elle finie?

TitreMARX EN ITALIQUES
Sous-titreAux origines de la philosophie italienne contemporaine ISBN 2-905670-26-6
Traducteurs
Format : 175 pagesPrix public t.t.c. : 13.57 €Ajouter ŕ mon panier
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