“L’intérieur et l’extérieur” est le second (et dernier) volet des Derniers écrits sur la philosophie de la psychologie – le premier ayant pour titre “Études préparatoires à la seconde partie des Recherches philosophiques”.
Ce texte regroupe différents manuscrits écrits pendant les deux dernières années de la vie de Wittgenstein (1949-1951), et son ambition la plus générale est de poursuivre l’exploration des “fondements de la psychologie” (entendus en un sens non psychologiste et non technique) entamée au cours des années 30.
À travers une analyse de l’asymétrie caractéristique de l’expression de l’expérience, du paradoxe de Moore, de l’impression du bien connu, mais aussi de la reconnaissance, de la simulation, de l’aveu, ainsi que du visage des mots et de la naissance de l’aspect, ces différents manuscrits s’immergent dans ce que Wittgenstein lui-même présente comme le “guêpier philosophique” par excellence : la croyance selon laquelle “nos pensées se déroulent dans l’intériorité d’une conscience où elles sont recluses et par opposition à laquelle toute réclusion physique est encore une ouverture”. À l’encontre de cette croyance et des préjugés qu’elle engendre (introspection, for intérieur caché, etc.), ils montrent que mes vécus ne peuvent en quelque façon que ce soit être “logiquement cachés” à autrui, car les liens qui unissent l’intérieur à l’extérieur sont en réalité des liens logiques.